Date de
naissance : 20 avril 1910
Date de décès : 8 mars 2005
Nom : Brigitte Mira
BIOGRAPHIE :
Fille
du pianiste d’origines russes, Siegfried Mira, Brigitte voit le jour le 20
avril 1910, à Hambourg, ville portuaire de l’Empire Germanique. Elle grandit à
Dusseldörff et reçoit une formation de piano, de chant et de danse.
Contrairement à la volonté de ses parents qui souhaitent qu’elle devienne
pianiste, la jeune fille se tourne vers la chanson et débute à seize ans dans
«Giuditta», une opérette à succès de Franz Lehar.
À
la fin des années vingt, Brigitte Mira interprète Esmeralda dans la pièce «Die verkaufte braut», à Cologne, puis
campe les soubrettes dans plusieurs productions au Stadttheater de Bremerhaven
(théâtre qu’elle quittera en 1941) avant de s’affirmer dans les premiers rôles.
Au cours de la décennie suivante, elle devient une artiste très populaire et se
produit dans des comédies musicales sur
les scènes du Théâtre Urbain de Gast, au Stadttheater de Kiel et au
Mellini-Theater de Hanovre. En 1942, Brigitte s’installe définitivement à
Berlin et joue au Rosen-Theater, au Théâtre Schiffbauerdamm et au Cabaret
Comique où le public peut apprécier son talent, notamment dans «La vie
parisienne» et «La chauve-souris».
En
1943, Brigitte Mira effectue ses premiers pas devant les caméras, notamment dans
quelques courts métrages publicitaires de propagande sous la direction d’Eugen
York. Après la guerre, elle renoue avec les scènes allemandes et retrouve
les rôles chantants qui ont fait sa notoriété. En 1948, à la demande de Robert
A. Stemmle, elle fait une apparition dans «Ballade berlinoise» aux côtés de
O.E.
Hasse.
La
carrière cinématographique de Brigitte Mira débute vraiment à la fin des années
cinquante avec des rôles secondaires dans des comédies familiales ou musicales,
parmi lesquelles : «...Und abends in die Scala» (1958) avec Gerhard Riedmann, «Soucis de millionnaire» (1958) avec Peter
Alexander et «Der stern von Santa Clara» (1958) avec Vico
Torriani.
Par
la suite, Brigitte Mira oriente sa carrière vers le petit écran et apparaît dans une cinquantaine de productions
télévisées qui accroissent considérablement sa célébrité. Mais c’est Rainer
Werner Fassbinder qui va révéler la grande actrice en 1973, dans «Tous les garçons s’appellent Ali». Sa formidable prestation lui vaut un
prix d’interprétation décerné par l’Académie du Cinéma Germanique et une
reconnaissance internationnale. La
collaboration des deux artistes se poursuit avec: «Le droit du plus fort» (1974), «Maman Kusters s’en va au ciel» (1975), «Le roti de Satan» (1976), «Roulette
chinoise» (1976) et «Lilli Marlene» (1980). Devenue une artiste incontournable
de la nouvelle vague allemande, Brigitte tourne également sous la direction d’Ulli
Lommel, Monica Trauber et Wolf
Gremm.
En 1983, après la mort de son
cinquième mari, Brigitte Mira s’éloigne des plateaux de cinéma et se consacre
principalement au petit écran. Légende vivante
de la vie culturelle allemande, elle recoit en 1989, un prix d’honneur par le
cinéma allemand qui récompense sa prolifique carrière. En 2000, la télévision
allemande lui décerne un prix caméra d’or
pour la même raison.
Brigitte Mira décède dans sa quatre-vingt-quinzième année, le 8 mars 2005,
à Berlin (Allemagne), des suites d’une infection lors d’une hospitalisation.
FILMOGRAPHIE :
1948 o Ballade berlinoise ( berliner ballade ) de Robert A. Stemmle
avec
O.E. Hasse
1958 o ...Und abends in die Scala – de Erik Ode
avec Gerhard Riedmann
o Wehe, wenn sie losgelassen – de Géza von Cziffra
avec Joseph Egger
o Der stern von Santa Clara – de Werner Jacobs
avec Vico Torriani
o Soucis de millionnaire ( so ein millionär hat’s schwer ) de Géza
von Cziffa
avec
Peter Alexander
1959 o Du bist wunderbar – de Paul Martin
avec
Rudolf Prack
1962 o Ich kann nicht länger schweigen – de
Jochen Wiedermann
avec Charles Régnier
o So toll wie anno dazumal – de Franz Marischka
avec Hans Nielsen
1964 o DO Paul
Klinger erzählt abenteuerliche geschichten – de
avec Paul Klinger
·
Seulement apparition
1968 o Der partyphotograph – de Hans D. Bove
avec Werner Finck
1970 o Hôtel de passe à Hambourg ( das studenthotel von St. Pauli ) de
Rolf Olsen
avec
Curd Jürgens
o Zwanzig mädchen und ein
pauker : Heute steht die penne kopf – de Werner Jacobs
avec
Rolf Olsen
1971 o Wir hau’n den hauswirt in die pfanne – de Franz Josef Gottlieb
avec
Fritz Tillmann
1972 o La tendresse des
loups ( zärtlichkeit
der wölfe ) de Ulli Lommel
avec Kurt Raab
1973 o Tous les garçons
s’appellent Ali ( angst essen seele auf ) de Rainer Werner Fassbinder
avec El Hedi ben Salem
·
Prix d’Or du cinéma d’interprétation féminine aux prix du
cinéma germanique, Allemagne
o 1 Berlin-Harlem
– de Lothar Lambert & Wolfram Zobus
avec
Conrad Jennings
1974 o L’énigme de Kaspar Hauser ( jeder für sich und gott
gegen alle ) de Werner Herzog
avec Walter Ladengast
o Le droit du plus fort ( faustrecht der
freiheit ) de Rainer Werner Fassbinder
avec Peter Chatel
1975 o Der geheimnisträger – de Franz Josef
Gottlieb
avec Theo Lingen
o Jeder stirbt für sich allein – de
Alfred Vohrer
avec Carl Raddatz
o Maman Kusters s’en
va au ciel (
mutter Küsters fahrt
zum himmel ) de
Rainer Werner
Fassbinder
avec Karlheinz Böhm
1976 o Le rôti de Satan ( satanbraden ) de
Rainer Werner Fassbinder
avec
Ulli Lommel
o Anita Droegemoeller
und die ruhe
an der ruhr / Jet-Set-Girl und spionage – de Alfred
Vohrer avec Harald Leipnitz
o Roulette
chinoise (
chinesisches roulette ) de Rainer Werner Fassbinder
avec Anna Karina
1977 o Adolf
und Marlene – de Ulli Lommel
avec Hark Bohm
1978 o La femme d’en face ( die frau gegenüber
) de Hans Noever
avec Jirí Menzel
avec Manfred Günther
1980 o Lili Marleen
– de Rainer Werner Fassbinder
avec
Mel Ferrer
1981 o Primel
macht ihr haus verrückt – de Monica Trauber
avec
Reinhard Kolldehoff
avec Wolfgang Jörg
1982 o Kamikaze 1989
– de Wolf Gremm
avec
Günther Kaufmann
o Die wilden fünfziger – de Peter Zadeck
avec Freddy Quinn
avec
Harald Juhnke
1984 o Schwarzer lohn und weiße weste – de Marco Serafini
avec
Karl Walter Diess
o Einmal ku’damm und zurück – de Herbert Ballmann
avec Volker Brandt
1986 o
CM La forêt noire – de Béatrice Jalbert
avec
Lambert Wilson
1989 o Rosamunde – de Egon Günther
avec
Matthieu Carrière
1996 o Der süße der fremden – de Michael Kobs
avec
Hannes Adam
1997 o DO Zu gast bei Christiane Herzog – de
·
Seulement apparition
1999 o DO Les femmes de Fassbinder ( für mich gab's nur noch
Fassbinder ) de Rosa von Praunheim
avec Jeanne Moreau
·
Seulement apparition
2002 o Angst isst seele auf – de Shahbaz Noshir
avec
Pierre Sanoussi-Bliss
AUTRES PRIX :
·
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne (
1989 )
·
Caméra d’Or Prix d’Honneur de Berlin, Allemagne ( 2000 )
Remerciements à Angélique CHMILEWSKY
©
Philippe PELLETIER pour Les Gens du Cinéma (mise
à jour 09/03/2005)